"Je t’écris et t’écris jusqu’à la frénésie. Je te couvre de mots. De fleurs indélébiles. Oh oui, je l’aime trop, cet « Adrien » un rien fragile. Ce différent de tous ces sots, qui m’auront rendue difficile…
Voilà ma position, en ces heures laborieuses des balbutiements d’une relation. En ces heures encore floues et incertaines d’avec toi, mon amour.
Le poème va prendre alors la forme d’une « rédemption », d’un recommencement de zéro :
Rédemption
I
Tes yeux n’ont pas guéri
Pas encore, mon amour
Dans leur fragile azur
Ce qui m’a tant meurtrie
Tout le long de mes jours
Cette antique blessure
Inlassable, infinie
J’en saignerai toujours
D’un flot de sang rageur
Malgré tout mon amour
J’aurai ce vide au cœur
Chaque instant, chaque jour
Puis-je t’aimer entière ?
Une part de moi-même
Ne m’appartient plus guère
Cependant elle essaime
En moi ce goût amer
Qui me rend incertaine
Me rappelant sans cesse
Ce que j’étais hier
Un îlot de détresse
Prisonnier d’une mer
Insensible et hostile
Petit morceau de terre
Ne tenant qu’à un fil
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